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Les remarques suivantes supposent que la vie des gens n’est pas directement menacée. En effet, il faut proportionner les mesures de sécurité qu’on prend en fonction du contexte. (La situation n’est pas la même en Iran ou en France par exemple.)
Pour toute discussion sur un salon à plusieurs, quelqu’un va rapporter ce qui se dit à la police ou à une autorité quelconque. (Seul des petits groupes ont une chance d’être sûrs, à condition de connaître tout le monde personnellement.)
Désactiver la reconnaissance faciale ou d’empreintes digitales pour le téléphone. (La police peut forcer quelqu’un à montrer son visage devant le téléphone ou à poser un doigt sur le capteur.)
S’assurer que son téléphone est verrouillé pour ne pas qu’il soit accessible en cas d’arrestation. (Avec une temporisation suffisamment rapide par exemple.)
En cas de garde à vue, la police demandera le code PIN, ne pas le donner, face à la police la seule réponse doit être “Je n’ai aucune déclaration à faire”. (Attention, c’est potentiellement un délit, mais une condamnation est très peu probable et c’est beaucoup trop dangereux pour soi et ses ami.e.s de laisser l’accès au téléphone.)
Si possible, ne pas emmener du tout son téléphone en manifestation. (Réfléchir au compromis entre l’avoir et ne pas l’avoir, pouvoir communiquer et filmer peut être très utiles.)
Éventuellement, supprimer l’accès aux applications de discussion. (Même remarque sur le compromis, ça rend plus difficile de communiquer, autant laisser son téléphone chez soi dans ce cas.)
Ça n’est parce qu’une application de communication, Signal ou Telegram par exemple, prétend être sûre qu’elle l’est, toujours supposer quelqu’un peut, ou pourra, lire ce qu’on écrit. (Encore une fois, il y a une question de proportionnalité: il est peu probable qu’une arrestation arbitraire en manif conduise à une réquisition judiciaire auprès de Protonmail ou Signal par exemple, mais c’est possible.)
Pour conclure, en garde à vue, la seule chose à dire à la police c’est “Je n’ai aucune déclaration à faire”. (Excepté pour demander un avocat et médecin).
Il y a plein de raisons de faire des prises de vues en manif: documenter la violence de la police, assurer la visibilité de la mobilisation, etc.
Les personnes ont un droit l’image, ne pas les photographier sans permission. (Mais seulement s’ils sont le sujet principal de la prise de vue, pas besoin d’autorisation pour un plan large.)
Les gendarmes et policiers n’ont pas de droit à l’image: pas besoin d’autorisation de leur part (Ça ne les empêchera pas de menacer ou d’agresser celleux qui filment leur comportement.)
Ne pas photographier ou filmer les actions illégales des manifestant.e.s, ça pourrait servir à la police. (Même si on filme pas directement quelque chose d’illégal, la police pourrait recouper avec d’autres images pour identifier des gens.)
Si on a quand même pris des images et qu’on veut les diffuser, flouter impérativement les gens présents pour que personne ne soit reconnaissable. (Attention, filmer des actes illégaux peut être illégal en soi.)
S’assurer que son téléphone est verrouillé dès qu’on a fini de s’en servir. (Avec une temporisation automatique.)
aucune idées des conseils sur l’emport de médicaments en manif
en cas de garde à vue, les flics peuvent refuser l’accès aux médicaments, pour faire pression ou juste pour le plaisir
la visite d’un médecin en garde à vue est un droit, toujours la demander, ça fait une pause et une discussion avec un visage moins hostile et il peut constater qu’on était encore intact au début de la garde à vue (attention, ce médecin est une balance, ne rien lui dire)
emporter du sérum phy et du maalox, même si on ne sait pas s’en servir ça peut permettre de ravitailler les gens qui savent (attention, ça risque de servir à caractériser l’intention d’en découdre pour les flics)
blessure par la police et visite à l’hôpital, conserver les projectiles, les éclats, les fragments ou tout élément matériel. En dire le moins possible.
prévoir une bouteille d’eau
la garde à vue commence dès qu’on est privé de ta liberté de mouvement (important pour calculer la durée max)
face à la police “Je n’ai aucune déclaration à faire” doit être la seule réponse, même s’ils demandent l’heure ou bavardent gentiment ou menacent méchamment (s’enfermer dans sa tête)
passer ces consignes aux autres personnes dans la cellule
on peut refuser de donner son nom, ou la signalétique (photos et empreintes), ou le prélèvement génétique, c’est illégal mais rarement condamné , surtout quand on refuse en groupe (se renseigner plus)
le code pin est un cas particulier, une jurisprudence récente mais foireuse dit qu’il faut le donner, mais la réponse doit rester en permanence “je n’ai aucune déclaration à faire”, c’est trop dangereux de laisser l’accès au téléphone (conversations, réseaux de contacts, photos intimes qui serviront à faire pression, etc)
seule réponse “Je n’ai aucune déclaration à faire”
droit de contacter un proche par téléphone (une asso ou un syndicat c’est pas un proche) . Que se passe-t-il si pas de réponse ?
avocat
comparution immédiate
préparer des garanties de représentations
contrat de travail et prison
ne rien signer
refuser la comparution immédiate